Je crois savoir pourquoi je me sens aussi mal à l'aise: je me positionne trop en tant que coupable, vilaine fifille... Je sais que je n'aurais pas dû laisser traîner cette histoire, ce mensonge...mais voilà, c'est fait! Mais il ne faut pas oublier que mon départ était motivé par un une accumulation de choses...bon d'accord, j'essais de me rassurer un peu en disant cela!

Quoiqu'il en soit, on est là, l'un en face de l'autre, dans ce café très sympat, avec des bougies sur les tables et de la bonne musique brésilienne, genre Enimigo do HP, pour ceux qui connaissent!

Moi, toujours aussi nerveuse, essayant de cacher mon mal aise en débitant dix mots à la seconde, bougeant sur ma chaise. Et lui, là, en face, plutôt calme, m'écoutant sans dire grand chose. Au bout d'un moment, il se décida à sortir de son mutisme avec la phrase qui tue: "relaxe, si je voulais te mettre mal à l'aise, je n'aurais pas attendu qu'on se voit ici; surtout que j'ai des raisons pour le faire"!

Vlan, comme dis une amie: "dans les dents"! Ca calme!

Il m'a donné mes courriers, tenu au courant de certaines choses que je devais faire, des gens que je devais rappeler...et m'a demandé comment j'allais. Et moi, je n'arrivais pas à lui demander quoique ce soit sur lui. Je me disais que ça serait beaucoup trop déplacé!

Vous imaginez: et toi comment ça va?La vie, le travail? T'as pas trop le moral dans les chaussettes? Pas trop dure? Tu t'en sort?...

Je me suis juste contenter de prendre des nouvelles de ses parents! Ooooh, je suis trop nulle, je sais!

Après tout ces salamalecs, on en vient enfin à ce qui nous avait réuni dans ce café, à savoir: notre futur "nous"! Apparemment, pour l'instant, il n' y aura pas ou plus de "nous"!

J'ai essayé de lui faire comprendre que depuis notre séparation, break, mise au point (et autres palabrotas de ce genre pour expliquer qu'un couple est en crise), je me sens mal. Je... disons le clairement, je souffre de son absence...du moins je ressens un grand vide! C'est vrai, c'était aussi un ami, il me connait par coeur. Et aujourd'hui ne plus l'avoir me fait en quelque sorte perdre mes repères. Même lorsque ça n'allait pas, juste le fait de savoir qu'il serait là, qu'il me parlerait, même s'il ne réglerait rien, ça m'abaisait! Aujourd'hui je me sens un peu perdue sans lui!

J'ai senti comme une sorte de soulagement dans ces yeux, comme s'il pensait: "à mon tour de te faire souffrir"! J'en avais les larmes aux yeux!

Il m'a alors dit que pleurer ne servirait à rien. Il a aussi essayé de me faire rire, pour ensuite bien m'enfoncer: "tu sais, tu as fait ton choix, tu avais tes raisons, et ça ne sert à rien de revenir en arrière. Chacun de nous doit vivre ce qu'il a à vivre et voilà"!

Les mots que je ne voulais pas entendre!

Il poursuivit: "mais si t'as besoin d'aide, tu sais que je suis là"!

Je le connais, c'est quelqu'un de super fier. Je pense le fait de savoir que j'ai pu être avec un autre ça l'écoeure. Parce que je me souviens combien il était fier de savoir qu'il a toujours était le seul est l'unique pour moi... et dans moi!

C'est lui qui mit fin à notre rencontre disant: "je ne vais pas te retenir plus longtemps si l'autre t'attend"!

Un dernier pic pour la route!

Je n'osais rien dire, parce que vouliez-vous que je dise?

Ca m'a fait plaisir de le revoir, c'est comme si j'en avais besoin!

Si ce que j'ai fait était la meilleure chose à faire, pourquoi suis-je toujours autant rongée par la culpabilité? Pourquoi suis-je encore plus perturbée?